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Titre du CD Lourdes
Interprète(s) Jean-Paul Lécot (FR)
Éditeur Bayard Musique
Numéro d'édition 456880
Site de l'éditeur http://www.bayardmusique.com
Format audio DDD
Date d'enregistrement 16-18 XI 2010
Minutage total 72:06
Date de réception au M'O 24/03/2011
Livret 12 pages + 4 pages de Digipack (F); photo(s) de l'instrument: 4, composition, pas de registrations
Orgue(s) et/ou instrument(s) Lourdes, FR, Basilique du Rosaire
Compositeur(s) Wolfgang Amadeus Mozart, Joseph Haydn, Felix Mendelssohn, Gioachino Rossini, Hector Berlioz, Robert Schumann, César Franck, Théodore Dubois, Camille Saint-Saëns, Charles Tournemire, Jean-Paul Lécot, Gaston Litaize
Descriptif orgue(s)Lourdes, FR, Notre-Dame du Rosaire
Cavaillé-Coll (FR) 1897/Puget (FR) 1955/Organerie Española (ES) 1971/Pesce (FR) 2002. III/42
Accord orgue(s)435 dans l'échelle de La Rasette razette
Programme1. Mozart: Missa (Grande messe): Fugue Cum sancto spiritu
2. Mozart: Adagio
3. Haydn: Marche (S25)
4. Haydn: Variations sur l'hymne Gott erhalte
5. Mendelssohn-Bartholdy: Romance sans paroles n° 20
6. Mendelssohn-Bartholdy: Andante
7. Mendelssohn-Bartholdy: Kinderstücke: 4. Andante con moto
8. Rossini: Le Barbier de Séville: Cavatine
9. Berlioz: L'Enfance du Christ: L'adieu des bergers
10. Schumann: Album für die Jugend: 26. Romance
11. Franck: Grand Chœur [Pièces posthumes]
12. Franck: L'organiste: 7 pièces en réb majeur et ut# mineur: Andante
13. Franck: L'organiste: 7 pièces en réb majeur et ut# mineur: Offertoire
14. Franck: Les Béatitudes: Prologue
15. Dubois: Offertoire
16. Saint-Saëns: Symphonie N°3 («avec orgue»): premier mouvement
17. Tournemire: L'Orgue Mystique: Offertoire de l'Assomption
18. Lécot: Salve Regina
19. Litaize: Vingt-quatre Préludes liturgiques: n° 23
CommentaireLaissons l'interprète commenter lui-même: «Ayant toujours eu une prédilection pour les œuvres situées «hors des sentiers battus», c'est en grande partie sous l'angle de la transcription que j'ai souhaité bâtir ce programme. Les instruments de Cavaillé-Coll, comme celui de la Basilique du Rosaire à Lourdes, n'ont-ils pas toujours été propices à cette utilisation-là (peut-être même davantage que les orgues baroques)? C'est pourquoi j'ai puisé dans le répertoire pour piano voire pour orchestre, sans négliger toutefois le répertoire organistique - trois facettes de l'utilisation idéale de ce genre d'instrument - sous le biais d'œuvres de la fin du XVIIIe siècle à nos jours».
Étonnant, comme la 26e Romance sans paroles de Mendelssohn jouée sur le Hautbois d'un Cavaillé-Coll ressemble à du Lefébure-Wely (auteur de la transcription de la cavatine de Rossini «pour orgue ou mélodium»)! Cette Cavatine n'est-elle pas registrée un peu fort? D'autant plus que les anches de cet instrument ne sont pas particulièrement douces. Mais peut-être cela est-il en partie le fait d'un placement assez rapproché des micros, de toute évidence justifié par une acoustique fort longue?
Classé plutôt dans la catégorie aujourd'hui décriée des orgues «néo-classiques», depuis les travaux réalisés par l'Organeria Española en 1971, l'orgue est redevenu grâce aux travaux de Pesce, facteur d'orgues à Pau, un [presque] véritable Cavaillé-Coll, que nous présente ici son titulaire, qui fut un des moteurs de cette renaissance. Après élimination des éléments ajoutés, «déséléctrification», reconstitution de la mécanique originale, y compris les machines Barker, et rétablissement d'une composition dont 36 des 42 jeux remontent, nous dit-on, à Cavaillé-Coll, l'orgue a-t-il retrouvé son caractère original? À en juger par la composition donnée par Jesse Eschbach, p. 572 de son livre magistral Aristide Cavaillé-Coll, A Compendium of Known Stoplists, Paderborn, Peter Ewers, 2003, si la composition du Grand-orgue est celle de l'original, le Positif semble avoir conservé une composition plutôt néo-classique (disparition de l'Unda maris, de la Dulciane 4, de la Flûte douce 4, de l'Octavin 2, du Carillon III au profit de Prestant 4, Doublette 2, Plein-jeu IV, Nazard, Tierce et Piccolo - ces trois derniers attribués à Cavaillé-Coll!) et le Récit n'est pas tout à fait revenu à ses origines (la Viole d'amour 4 donne place à Octavin 2 et Pesce y ajoute un Cornet V).
On entend ici de belles sonorités, et d'autres un peu dures. Le manque relatif de poésie est-il le fait de la réharmonisation ou de la prise de son? Ou bien un subtil mélange de ces deux causes, magnifié par une acoustique assez longue? Le programme choisi par le titulaire s'écoute avec plaisir et satisfera autant le grand public, par quelques pièces bien «publiques» que le spécialiste grâce, entre autres, aux plages de Dubois, Tournemire et Lécot.
Date du commentaire09/05/2015
  
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